Pas moins de 800 personnes rassemblées pour célébrer nos 70 ans les 23 et 24 juin derniers ! Professionnels, usagers et partenaires réunis pour échanger, travailler, s’amuser, créer et réfléchir ensemble au cours d’un festival anniversaire.
Tout au long de son existence, « l’association a su faire évoluer les dispositifs d’accueil, tant des enfants que des adultes. Que d’initiatives ont été prises au cours de ces 70 années, jusqu’à devenir un acteur incontournable », comme l’a rappelé Bernard Durand, président de l’association dans son discours d’ouverture. En 2023, la Nouvelle Forge innove encore en ouvrant grand les portes de son événement annuel. Un pari un peu fou, mais les partenaires, les usagers et leurs proches ont répondu présent.
Au programme, de quoi rassembler et plaire à tous. En complément des plénières et des ateliers animés par les professionnels, les participants ont pu compter sur la projection d’un film documentaire dédié à l’association, réalisé par Olivia Fégar, sur une exposition photos invitant à la découverte des visages de la Nouvelle Forge, par Pedro Lombardi et Aurélie Tyszblat, et sur tout un ensemble de stands festifs pour les petits et les grands.
💪 Merci aux 80 volontaires qui ont retroussé leurs manches pour rendre possible l'organisation du festival anniversaire !
👋 Merci à Elodie Delozière (Uriopss Hauts-de-France), Maxime Oillaux (Comité interministériel du handicap), Sylvie Picard (aidante et personne concernée), Thierry Sibieude (ESSEC), Daniel Goldberg (Uniopss), Fabienne Brugère (Paris 8), qui ont accepté de nous rejoindre aux tables rondes ou d'intervenir pour enrichir les débats avec leur point de vue et leur expertise ! Sans oublier Gontran Baudequin 😉
👍 Merci à celles et ceux qui ont animé un atelier ou tenu un stand, pour faire découvrir leurs pratiques et échanger, ou pour égayer ces deux journées, et merci aussi à ceux qui ont joué ou dansé sur la scène ouverte, ou qui ont exposé leurs travaux photos (l'ESSIP-DAMIL et l'IME Decroly).
👬 Merci à nos partenaires pour leur participation et leur implication : le GEM de Margny-lès-Compiègne, le GEM Oisis, le GEM Audyssée, l'UNAFAM , l'AFD, l'association Paradigme et la communauté Emmaüs du Clermontois...
📷 Merci à Aurélie TYSZBLAT et à Pedro Lombardi d'avoir su donner à voir la complicité des regards, le bonheur des rencontres et la sincérité des engagements, dans et autour de la Nouvelle Forge dans leur expo photo, et merci aux 70 personnes qui ont accepté de se prêter au jeu !
📽 Merci à Olivia Fégar pour la réalisation du film "Au fil des liens", qui a été chaleureusement accueilli par les festivaliers, et qui sublime l'humanité à l'œuvre dans nos métiers, et merci aux professionnels et usagers qui ont accepté d’être filmés,
🇫🇷 Merci à Nicole Colin, vice-présidente du conseil départemental de l'Oise, à Charlotte Danet directrice départementale de l'Oise (ARS Hauts-de-France) et à Véronique Alies, directrice de la DDETS (préfecture de l'Oise) pour leur présence et leur discours,
🐎 Merci enfin au Polo Club du Domaine de Chantilly d’avoir mis sa Charity Cup aux couleurs de la Nouvelle Forge, et merci pour son accueil,
La Plateforme Emploi Accompagné de l’Oise vient d’être officiellement lancée. Le 3 mai dernier, l’ensemble du Service public de l’emploi (SPE) et la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH) ont rejoint les associations déployant le dispositif d’emploi accompagné dans le département. Ce renforcement des liens entre les différents acteurs de l’insertion professionnelle et du Handicap, salué par le sous-préfet et concrétisé par la signature d’une convention, est un atout pour l’emploi des personnes avec handicap dans l’Oise. Christophe Thibault, directeur de Passage Pro (La Nouvelle Forge), en présente les enjeux.
Pouvez-vous nous expliquer ce qu’est l’emploi accompagné ?
L’emploi accompagné désigne un ensemble de services qui permettent aux personnes avec handicap(s) d’accéder, selon une méthodologie, à un contrat de travail de droit commun et surtout de s’y maintenir. Ce droit ouvert « à la possibilité de gagner sa vie en accomplissant un travail librement choisi ou accepté sur un marché du travail et dans un milieu de travail ouverts » est prévu par la Convention des Nations-Unies relative aux droits des personnes handicapées, ratifiée par la France en 2010.
Pour l’essentiel, il s’agit d’un accompagnement méthodique et personnalisé, sans durée prédéterminée, des personnes bénéficiant d’une RQTH*, mais aussi des entreprises qui sont prêtes à recourir à leurs compétences. La spécificité de l'emploi accompagné réside donc dans la prise en compte systématique de la situation globale de la personne, de ses besoins et de ses attentes d’une part, et de celles de son employeur ou futur employeur, d’autre part.
Actuellement porté principalement par le secteur associatif, les dispositifs conventionnés (c’est-à-dire reconnus par l’ARS), déploient l’emploi accompagné autour d’un large périmètre d’interventions, relevant de l’insertion professionnelle bien sûr, mais aussi du handicap, du médical et du social. Le nombre de personnes accompagnées sur les dispositifs conventionnés s’élève à fin décembre 2022 à 8 000 en France (source DAMASS). Pour donner un ordre de grandeur, il y a 120 000 personnes accompagnées en ESAT aujourd’hui.
* Reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé
Quels sont les enjeux du projet de convention ?
L’enjeu affiché est d’ouvrir davantage de possibilités aux bénéficiaires de ces services, en facilitant l’accès aux prestations de toutes les organisations signataires de la convention –et même au-delà ! Il s’agit, pour ces organisations, de mutualiser leurs moyens et savoir-faire, de gagner en expertise, de décloisonner leur approche du parcours de la personne avec handicap(s), pour, au final, fluidifier le recours à l’emploi accompagné et améliorer la qualité de l’accompagnement. L’emploi accompagné est une solution destinée aux situations où les autres aides et dispositifs existants dans le droit commun ne sont pas en mesure d’apporter une réponse durable, suivant en cela un principe de subsidiarité.
Pour la personne avec handicap(s) en recherche d’un emploi, ce qui importe, c’est d’accéder au bon moment aux solutions les plus adaptées à ses besoins.
L’objectif est ainsi de coordonner sur un département les réponses nécessitant un accompagnement du type « emploi accompagné » en visant in fine une plateforme départementale de services intégrés.
Cette nouvelle organisation a été rendue possible par une circulaire conjointe du ministère des Solidarités, de l’Autonomie et des Personnes handicapées et du ministère du Travail (circulaire DGCS/DGEFP du 31 décembre 2021).
A noter que cette initiative est articulée avec la possibilité nouvelle, pour le Service public de l’emploi (Pole Emploi, CAP Emploi, Missions locales), de prescrire le dispositif « emploi accompagné » directement, sans décision de la commission des droits et de l’autonomie des personnes handicapées (CDAPH). C’est un gain de temps et une simplification de l’accès au dispositif !
Que la convention va-t-elle changer pour les bénéficiaires actuels et à venir des dispositifs ?
La convention permet à toute personne avec handicap(s), dès 16 ans, d’accéder à un emploi dans une entreprise classique en s’appuyant sur l’ouverture de droits, sur des expertises, des offres de services des différents partenaires du département en toute complémentarité.
Véritable atout, un comité de parcours a été instauré afin de suivre toutes les orientations vers la Plateforme emploi accompagné. Chaque parcours fait désormais l’objet d’une réflexion commune, suivie et transversale, par des professionnels de terrain issus des organismes signataires de la convention, et des différents organismes publics, sociaux et médico sociaux.
L’une des particularités du département de l’Oise est de compter la Maison Départementale des Personnes Handicapées (MDPH) parmi les signataires de la plateforme. Sa présence au sein du comité de parcours garantit le respect des droits des personnes avec handicaps notamment pour les personnes les plus en difficulté. Un parcours emploi peut être consolidé par un plan personnalisé de compensation : SAVS, SAMSAH ou PCH par exemple.
L'emploi accompagné dans l'Oise
Le département de l’Oise, sous l’impulsion de l’association Un Autre Regard (Margny les Compiègne), de Frédéric Karinthi son président et de Jérôme Gallois, premier directeur du CAFAU, a fait partie des départements précurseurs au niveau de l’emploi accompagné
La Nouvelle Forge a emboîté le pas d’Un Autre Regard courant 2015 avec un dispositif expérimental, en parallèle d’un travail commun avec l’asssociation Messidor, Working First et le professeur Pachoud sur la méthode IPS (Individual Placement and Support). L’esprit de cette méthode se veut résolument pragmatique : il s’agit de « placer puis former » au lieu du « former puis placer ».
En 2016, la loi du 8 août relative au travail, à la modernisation du dialogue social et à la sécurisation des parcours professionnels – dite loi « Travail », incorpore cette nouvelle modalité d’ « accompagnement médico-social et de soutien à l’insertion professionnelle ». dans le droit du travail.
En 2017, un premier appel à candidatures de l’ARS des Hauts de France permet à La Nouvelle Forge de signer la Convention de gestion constitutive du fonctionnement du dispositif d’emploi accompagné dans l’Oise. Ce dispositif est porté par Un Autre Regard en partenariat avec l’UNAPEI 60 et IPSHO CAP Emploi. Alice Benion, formée à la Coach Académie de Paris et issue de la Maison de l’Emploi et de la Formation du Grand Beauvaisis, devient la cheville ouvrière du dispositif pour la Nouvelle Forge.
Au niveau national, la Nouvelle Forge siège au bureau du CFEA (Collectif France pour la recherche et la promotion de l’emploi accompagné), une association créée en 2014, et qui compte aujourd’hui 200 adhérents : employeurs, personnes concernées par l’emploi accompagné ou organisations en lien avec l’emploi accompagné.
En matière d’insertion professionnelle, un puissant mouvement d’aspiration à l’autonomie a changé la donne dans le secteur médico-social. Pour les personnes autistes ou avec des troubles psychiques, l’insertion sociale et professionnelle est devenue une pierre de touche de l’accompagnement médico-social. Cette ambition est rendue possible par une approche centrée sur le projet personnalisé de la personne accompagnée.
Vivre comme tout le monde, épanoui, avec un travail et pourquoi pas son chez-soi. C’est désormais possible pour un nombre croissant de personnes en situation de handicap. Bien plus qu’un gagne-pain, c’est pour elles la condition d’un plein accès aux droits, à la citoyenneté et à l’autodétermination.
Ce résultat, pour les concernés, est le signe visible d’un changement mobilisant un éventail très large de capacités humaines : renforcement de l’habileté sociale, décèlement et expression des aspirations, développement de la personnalité et de la conscience citoyenne, autonomie accrue dans différents domaines (habitat, transports, citoyenneté, etc.). L’enjeu est en effet loin d’être strictement économique, et l’accompagnement mobilise différents professionnels de différents métiers, voire différents établissements et services, autour d’un projet personnalisé.
Des immersions pour affiner son projet
Dans les établissements et les services ambulatoires, les jeunes construisent un projet personnalisé, établi conjointement par le jeune lui-même, ses proches et les professionnels de la structure, sur une base pluridisciplinaire. Ce projet est progressivement affiné, au moyen d’immersions ou de stages.
À l’IMPro des Ageux, qui accueille en journée et en internat des jeunes de 13 à 20 ans, avec un TSA ou un handicap intellectuel, différents ateliers de préprofessionnalisation permettent de découvrir, dans un environnement sécurisant, les métiers des espaces verts, de la menuiserie, de la mécanique, du bâtiment, de la cuisine et du service en salle. Quand des appétences particulières sont identifiées, des immersions en ESAT et en milieu ordinaire sont proposées aux jeunes : une manière concrète pour eux d’évaluer leurs capacités à entrer dans la vie active, en milieu protégé ou en milieu ordinaire.
Le SESSAD Pro TSA, lui, est un dispositif ambulatoire de soutien à l’inclusion en milieu ordinaire. Il accompagne 10 jeunes de 12 à 25 ans avec un diagnostic de TSA, dans tous les lieux de vie des jeunes : dans leur famille ou famille d’accueil, dans les lieux de formation, au sein d’un IMPro ou dans les entreprises. A chaque nouvelle étape du projet, les professionnels du SESSAD proposent des adaptations et des prestations de compensation, afin de prévenir les ruptures et discontinuités : structuration du temps, adaptation des postes, mise en place de supports visuels adaptés, etc.
Cette montée en puissance des projets personnalisés pousse les établissements et services à collaborer davantage, afin de pouvoir proposer le plus grand panel d’activités et ateliers possibles aux jeunes, au plus près de leurs besoins et aspirations. A la Plateforme territoriale pour l’autonomie et l’inclusion (PTAI) de Venette, cette approche a permis de faire bénéficier 7 adultes autistes à la fois d’un poste en CDI de droit commun chez L’Oréal, et d’un logement en habitat inclusif (voir encadré plus bas).
Une personnalisation de l’accompagnement qui s’étend aux adultes
La dynamique du projet de personnalisation et du croisement de dispositifs touche également l’accompagnement des adultes. Passage Pro, à Beauvais, rassemble ainsi un ESAT de transition et un dispositif d’emploi accompagné.
L’ESAT accompange des adultes en situation de handicap autour d’un projet socio-professionnel et s’appuie sur différentes prestations proposées à des entreprises clientes : espaces verts, hygiène et propreté, conditionnement, mises à disposition. Son accompagnement se veut une transition, une préparation à l’emploi de droit commun. Le dispositif d’emploi accompagné vient compléter l’offre de Passage Pro en permettant l’accès direct à l’emploi, sur orientation MDPH ou prescription du SPE (Service Public de l’emploi), et surtout le maintien dans l’emploi. Le dispositif suit autant les personnes avec handicap(s) que les employeurs accueillants, qui bénéficient de conseils pour adapter l’environnement de travail, de sensibilisations et d’accompagnements sur l’évolution des pratiques au sein du collectif de travail.
Ces structures peuvent également travailler avec les SAMSAH, services d'accompagnement médico-social pour adultes en situation de handicap, qui ont pour objectif de contribuer à la réalisation du projet de vie, de développer ou maintenir l'autonomie de personnes en situation de handicap âgées de 20 à 60 ans. L'insertion professionnelle est l'une des missions des SAMSAH. Une équipe pluridisciplinaire propose à l'usager des entretiens, des évaluations, etc. Selon la demande ou le besoin de celui-ci, le conseiller en insertion professionnelle peut accompagner dans l'élaboration d'un projet professionnel, vers un projet de formation, de stage, d'emploi, etc. Le SAMSAH peut également soutenir, faciliter l'intégration et le maintien d'un salarié au sein d'une entreprise, en proposant un accompagnement à l'employeur et au salarié, afin de réunir les meilleures conditions d'insertion
Focus sur le dispositif API (Autonomie par l’Inclusion)
Le dispositif API (Autonomie par l’Inclusion) est une innovation coordonnée par la PTAI de la Nouvelle Forge, à Venette. Cette expérimentation accompagne des adultes autistes non verbaux, avec déficience intellectuelle, et s’articule selon deux axes :
- l’inclusion professionnelle, avec 10 recrutements prévus à terme, en CDI, au sein de l’usine L’Oréal de Lassigny pour des adultes autistes. L’Oréal a souhaité bénéficier de ce dispositif via l’association Vivre et travailler autrement et la Nouvelle Forge a été choisie pour identifier et accompagner des adultes intéressés.
- l’inclusion sociale, avec des solutions d’habitat inclusif, offrant à la fois un chez-soi et des espaces de vie commune, organisée autour d’un projet de vie sociale et partagée.
Aujourd’hui 4 autistes sont des collaborateurs à part entière du Groupe, au sein de l’usine de Lassigny et 3 sont mis à disposition par l’ESAT Passage pro. Ces jeunes bénéficient d’un contrat à temps partiel et d’un accès à l’habitat inclusif (6 d’entre eux vivent en colocation à Margny-lès-Compiègne).
Le lundi 21 novembre 2022, à l’occasion des 2 ans du dispositif, 86 collaborateurs de l’usine L’Oréal ont pris part à une opération de sensibilisation orchestrée par le Centre de ressources autisme (CRA) des Hauts-de-France. L’objectif ? Leur faire prendre conscience, par des mises en situation concrète, des particularités cognitives de leurs collaborateurs autistes.
Plus qu’une manière de se loger, c’est un état d’esprit : l’habitat inclusif permet de disposer d’un logement rien qu’à soi tout en partageant des espaces communs et un projet de vie sociale et partagée avec les autres habitants.
Ce dispositif de droit commun, ancré dans la vie locale, favorise le développement de l’autonomie par l’émulation du vivre-ensemble. La Nouvelle Forge s’engage dans son déploiement auprès des personnes en situation de handicap.
6 personnes, réparties dans 2 colocations de l’agglomération compiégnoise, vivent actuellement dans des appartements en habitat inclusif animés par la Nouvelle Forge.
L’expérience, encourageante à plus d’un titre, en appelle d’autres : 2 nouveaux lots d’appartements seront bientôt rendus accessibles, en janvier 2023 puis en 2024.
Un dispositif de droit commun, ancré dans la Cité
L’habitat inclusif ne se limite pas au simple partage d’espaces communs. Un véritable projet de vie sociale et partagée, auquel chacun apporte sa contribution, anime la communauté des résidents. Ce dernier fixe les conditions de sécurisation de la vie à domicile, en fonction des besoins et aptitudes de chacun, mais il permet surtout de développer l’autonomie, la convivialité dans le logement et l’ancrage dans la vie du quartier ou de la commune.
L’enjeu ? Outre l’épanouissement de l’habileté sociale par l’émulation du vivre-ensemble, il s’agit de s’intégrer durablement dans la vie locale, en milieu ordinaire. Les différentes activités collectives, encadrées par un animateur habitat inclusif, encouragent et stimulent la familiarité avec les commerces et services du quartier, les infrastructures publiques de la commune, les modes de transports, le tissu associatif, etc.
Focus sur le projet de vie sociale et partagée
Les projets d'habitat inclusif portés par la Nouvelle Forge prévoient l'accompagnement à la création du projet de vie sociale et partagée, son animation et son suivi par un professionnel spécialisé : l'animateur habitat inclusif. Anne est animatrice habitat inclusif au sein de la Nouvelle Forge. Elle explique : « en tant qu'animatrice habitat inclusif, je suis la garante du projet de vie sociale et partagée des résidents. La majeure partie de mon travail se déroule auprès d'eux. Je les réunis, je leur propose des activités, des sorties, des ateliers, et nous choisissons ensemble ce qui répond à leurs aspirations. Je participe également à ces actions collectives, parfois en lien avec d'autres professionnels, sollicités en raison de leur regard particulier ou de leur expertise. »
3 questions à Anne, animatrice habitat inclusif
Ce qu’en disent les habitants et leurs proches
L'habitat inclusif s'est révélé une solution bénéfique sur tous les plans. Notre enfant a véritablement trouvé sa place dans la société, en milieu ordinaire. Et c'est une solution qui restera viable quand je ne serai plus là.
Isabelle, maman de Thomas, colocataire en habitat inclusif
J'aime partager le moment de l'apéro avec mes colocataires.
Guillaume, colocataire en habitat inclusif depuis avril 2021
Les reportages télévisuels
Un reportage consacré à l'habitat inclusif sur France 3 Picardie, une solution de droit commun qui permet d'avoir son chez-soi tout en partageant des espaces de vie commune avec les autres habitants. ➡️ Voir le reportage (à la 16e minute) : https://lnkd.in/em9taDkC
Une aide financière : l’AVP Rejoindre un projet d'habitat inclusif peut ouvrir l'accès au dispositif d'aide à la vie partagée (AVP). L'AVP est une aide versée à titre individuel, mais destinée uniquement à financer l'animation collective de l'habitat inclusif.
Pour en savoir plus
La Nouvelle Forge Habitat Inclusif 03.64.60.50.40 habitat.inclusif@nouvelleforge.com
SANTÉ DES JEUNES – Il n’est pas toujours simple, pour les ados, de trouver des réponses à leurs questions. A plus forte raison dans un contexte où leur santé mentale s’est dégradée, du fait de la crise sanitaire et des confinements successifs*. Dans une optique de prévention, la Maison des adolescents de l’Oise entend leur apporter des informations et les orienter vers des solutions adaptées à leurs besoins. Elle ouvrira ses portes aux jeunes et à leurs proches à Montataire, en janvier 2023.
Les Maisons des adolescents existent depuis 2004. Elles sont à la fois des lieux d’accueil, pour les jeunes de 11 à 21 ans et leurs proches, et des lieux de formation et de coordination pour les professionnels en lien avec les adolescents. Il n’en existe pas dans l’Oise. Un manque qui se fait sentir, et que les acteurs du projet territorial de santé mentale n’ont pas manqué de relever. C’est dans ce contexte que la décision d’ouvrir une Maison des adolescents a été prise. Financée par l’ARS des Hauts-de-France, elle sera gérée au quotidien par la Nouvelle Forge en partenariat avec l’association Jade, le SATO (Service d'aide aux toxicomanes de l'Oise), la PJJ (Protection judiciaire de la jeunesse) et la commune de Montataire. Sa coordinatrice, Laetitia Usubelli, répond à nos questions concernant cette ouverture.
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C’est quoi une Maison des adolescents ?
Une Maison des adolescents remplit une mission double.
Pour commencer, c’est un lieu d’accueil pour les adolescents et leurs proches qui souhaitent avoir des informations sur toutes les thématiques qui vont s’attacher à l’adolescence : la santé sexuelle, les relations amicales ou amoureuses, la prévention des actes suicidaires, les addictions, le civisme, etc. La Maison des adolescents a pour ambition de couvrir tout ce champ. Les jeunes peuvent y venir d’eux-mêmes ou être orientés par l’Education nationale, par des éducateurs des centres sociaux et culturels ou de la PJJ, par tous les partenaires du territoire. Des parents peuvent venir également, seuls ou avec l’enfant concerné, quand ils se posent des questions au sujet de leur ado. On peut même accueillir la famille entière si c’est pertinent !
La Maison des ados s’adresse également aux professionnels en lien avec des adolescents dans tout le département. Pour eux c’est un centre de ressources, qui propose des rencontres, des formations, des outils, un accompagnement, dont le dénominateur commun est toujours l’adolescence.
Quelles sont les modalités d’accueil de la Maison des adolescents ?
La Maison des adolescents est un lieu d’accueil libre, où les jeunes peuvent venir avec ou sans rendez-vous, pendant les heures d’ouverture. Face à lui, le jeune peut trouver une coordinatrice psychologue, un éducateur, une assistante sociale, une infirmière, une secrétaire. Chacun assure des créneaux d’accueil libre. L’accueil à la Maison des adolescents est vraiment l’affaire de tous.
Mais la Maison des adolescents n’est pas une maison de quartier, où l’on viendrait tuer le temps, jouer au baby-foot ou lire un bouquin. C’est un lieu d’accueil et de rencontres, certes, mais soit avec des professionnels, soit avec d’autres jeunes, en groupe, autour d’une thématique défini et avec un objectif, d’information, de sensibilisation, de prévention, ou d’entrée dans un parcours de soins.
D’ailleurs, l’accueil libre n’est pas la seule modalité d’accueil de la Maison des adolescents. Tout un programme d’ateliers, de rencontres, de groupes de paroles, de ciné-débats, de soirées thématiques est établi et diffusé, et les jeunes ou leurs proches peuvent naturellement s’y inscrire. L’on y aborde des thématiques liées à la santé au sens large, selon la fameuse définition de l’OMS** : de la santé mentale à la citoyenneté en passant par la santé sexuelle et la vie sociale. Ces activités sont animées par les professionnels de la Maison des adolescents ou des intervenants invités (voir encart plus bas).
Au-delà de l’accueil, quel est votre rôle dans le réseau de santé et de santé mentale ?
Tout d’abord, il faut rappeler que la Maison des adolescents n’est pas un lieu de soins, elle ne se substitue donc à aucune structure existante de ce point de vue. Le repérage précoce constitue néanmoins l’une de ces raisons d’être. Qu’est-ce que ça veut dire ? Imaginons qu’une infirmière de l’Education nationale nous envoie un jeune qui est en train de décrocher. Il ne vient plus qu’un jour sur deux au collège ou au lycée. La Maison des adolescents peut l’accueillir. Il sera vu par l’infirmière, par la psychologue et/ou par l’éducateur. Notre rôle est de déterminer si on a là les prémisses d’un trouble psychique, l’installation d’une addiction, une problématique de harcèlement, une trop grande consommation d’écrans… L’enjeu est de repérer le plus tôt possible quelque chose qui s’installe ou qui s’annonce. En agissant à la racine, on a plus de chance d’arrêter un processus pernicieux. Cela évite que l’entrée dans un parcours de soins se fasse de manière gravissime, parce qu’on a attendu, que le jeune a 18 ans et qu’entretemps son problème est devenu aigu.
Ce repérage se fait en 5 ou 6 entretiens, qui sont des entretiens d’évaluation ou d’accompagnement d’un projet du jeune. Dans certains cas, ça peut suffire. Si au cours de ces entretiens on se rend compte qu’il faut prolonger le parcours, alors on oriente l’adolescent vers d’autres structures.
Que proposez-vous aux professionnels du département confrontés à des problématiques adolescentes ?
Concernant les professionnels, on a un premier niveau d’intervention sur toutes les thématiques liées à l’adolescence : on forme, pour donner des bases. Beaucoup de professionnels s’appuient sur des notions relativement vagues, souvent issus de leur expérience personnelle, concernant l’adolescence. Ils sont demandeurs de repères, de connaissances et de méthode, et nous sommes là pour leur en donner.
La Maison des adolescents a toutefois pour vocation d’aller plus loin, de les outiller et de leur apprendre à repérer les signes avant-coureurs d’un passage à l’acte ou d’un décrochage scolaire, d’une entrée dans telle ou telle problématique. La méthodologie du repérage précoce doit se diffuser massivement pour livrer tous ses effets. Dans cette optique, notre équipe peut également apporter un appui aux professionnels du département sur un cas ou une situation spécifique.
Inversement les professionnels qui sont en lien avec nous peuvent contribuer au projet de la Maison des adolescents. Nous en solliciterons pour animer tel ou tel atelier, une conférence, une formation, sur une thématique particulière qui n’est pas au centre de nos compétences.
De ce point de vue vous agissez également comme coordinateur des ressources sur le territoire ?
Oui tout à fait. Dans l’Oise, il y a beaucoup d’initiatives, beaucoup d’actions. Il y a assurément un dynamisme. N’y manque plus qu’un élément de coordination ! La Maison des adolescents peut devenir le lieu où se rencontrent ces différentes initiatives. On a besoin d’un lieu ressource pour se réunir, sortir de nos silos, créer du lien, se connaître ou apprendre à se connaître, pour travailler mieux ensemble. C’est d’autant plus important que la Maison des adolescents, basée à Montataire, sera la Maison des adolescents de tout le département. Tous les jeunes de l’Oise peuvent y être accueillis. Alors bien sûr, c’est plus facile quand on peut s’y rendre à pied ou en bus. D’où la nécessité pour la Maison des adolescents de pouvoir s’appuyer sur de nombreux partenaires partout dans l’Oise… mais aussi de s’engager dans une démarche très volontaire d’aller-vers.
Comment cette démarche d’aller-vers va-t-elle se décliner ?
La Maison des adolescents devra se rendre dans tout le département, par exemple pour des interventions en partenariat avec l’Education nationale, dans des classes. Quand cela est possible, on s’appuiera aussi sur les associations présentes localement pour porter nos messages et nos actions. Dans un second temps, on pourra envisager des formes d’aller-vers plus structurées, pourquoi pas avec des capacités d’accueil nomades, ou des antennes.
L’aller-vers, ça peut aussi prendre forme sur les réseaux sociaux où les adolescents sont très présents. On espère y diffuser des messages et des contenus de prévention, pour qu’ils nous connaissent, qu’ils nous passent un coup de téléphone, le cas échéant. Si ça se révèle pertinent, on pourra aussi imaginer des formats d’intervention en distanciel, avec des « live t’chats » par exemple, qui permettent aux jeunes de poser des questions aux professionnels, en direct, via un réseau social.
* depuis début 2021, une augmentation des passages aux urgences pour geste suicidaire, idées suicidaires et troubles de l'humeur chez les enfants de 11-17 ans (niveaux collège, lycée) et dans une moindre mesure chez les 18-24 ans. Les enfants de 11-14 ans (niveau collège) étaient les plus impactés (source : Santé publique France).
** Selon l’Organisation mondiale de la santé, la santé est un état de complet bien-être physique, mental et social et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d'infirmité. Constitution (who.int)
Au programme de la Maison des adolescents
Les cafés parents : un lieu d’échange entre parents souhaitant se réunir pour s’entraider, partager leur expérience, être rassurés, orientés. Ces cafés parents sont animés par un professionnel de la Maison des adolescents.
Les groupes thématiques ados sont des temps d’information sur des thèmes précis à destination des adolescents : drogue, discrimination, sexualité, santé, usage des écrans, citoyenneté etc. Ils sont animés par les membres de l’équipe et le cas échéant un intervenant extérieur spécialisé.
Les groupes de parole d’adolescents sont des espaces de parole, d’échanges et d’acquisition de connaissances sur des thèmes tels que l’estime de soi, la confiance en soi, le passage à l’acte violent, la gestion du stress.
Les ateliers santé permettent d’offrir de l’information sur la peau, la nutrition, la sexualité, le sommeil, l’hygiène, etc.
Les ciné-débats sont l’occasion pour les adolescents de s’approprier une problématique à partir d’un document vidéo (films, documentaires). Le ciné-débat est encadré par un professionnel de la MDA et des intervenants extérieurs spécialisés sur la problématique traitée.
L’espace famille est un espace d’information et de conseils aux parents/tuteurs légaux concernant leur enfant (par exemple, une inquiétude au sujet de la santé d’un jeune qui refuse les soins, des conduites addictives ou à risque, une grossesse non souhaitée, etc.).
Les cafés de 16h00 à 16h30 sont destinés aux adolescents, ils ont lieu tous les jours et sont dédiés à un thème différent chaque jour.
Les soirées thématiques partenaires sont des soirées d’information à destination des partenaires sur des thèmes précis, transversaux à tous les domaines d’intervention des professionnels intervenant dans le champ de l’adolescence (professionnels de soin, Forces de l’Ordre, Education Nationale etc.).
Le projet de la Maison des adolescents vous intéresse ?
OPÉRATION SPÉCIALE – Dans le petit monde de la grande précarité, la fin de l’abondance concerne aussi les slips. Les collectes caritatives de vêtements en récupèrent très peu. Alors, quand le besoin en slips pour ses usagers est devenu pressant, l’ESSIP* a pris les choses en main. Associée aux bikers de l’ONG United Riders et à deux entreprises locales, elle lance une grande collecte, La Fête du slip, dans la Somme et dans l'Oise.
Jérôme Villiers est responsable de service pour l’ESSIP (*Équipe spécialisée de soins infirmiers précarité) et le DAMIL (Dispositif d’aide, de maintien et d’insertion dans le logement), deux structures de la Nouvelle Forge basées dans la Somme. Il revient avec nous sur l’origine et les enjeux de la « Fête du slip » initiée par l’ESSIP.
Pouvez-vous nous présenter l’ESSIP ?
L’ESSIP est une équipe pluriprofessionnelle qui va au-devant des besoins en soins infirmiers de personnes en situation de grande précarité, essentiellement des sans-abris. Concrètement nous nous rendons dans les centres d’hébergement d’urgence ou autres entités du « réseau AHI » (accueil, habitat, insertion) et nous y assurons des soins, préventifs et curatifs. Nous nous rendons aussi dans des squats quand cela est nécessaire. Et trois fois par semaine, à différents endroits dans Amiens, nous installons notre camion technique, équipé d’un plateau infirmier et d’une douche, pour accueillir nos usagers. Outre un responsable de service, l’équipe est composée d’infirmiers, d’aides-soignants, d’accompagnants éducatifs et sociaux, d’un psychologue et d’un agent administratif.
Au-delà du soin, nous cherchons à restaurer la confiance des personnes, qui ont eu des trajectoires compliquées et conflictuelles, envers les professionnels de santé, pour favoriser leur retour dans des structures de droit commun.
L’ESSIP travaille auprès de personnes en situation de grande précarité, souvent des hommes, des grands marginaux ne possédant rien - pas même leurs propres vêtements. Ils dorment dehors ou dans des centres d’hébergement, des lieux qu’ils doivent quitter tôt le matin, vers 7h ou 8h. C’est-à-dire qu’ils n’ont pas un placard quelque part où ils pourraient garder des habits. Alors quand nous leur apportons des soins, nous leur donnons également des vêtements, récupérés auprès d’associations caritatives.
Mais ces associations ne parviennent pas à nous fournir des sous-vêtements. En effet, les gens n’en donnent pas. Ils préfèrent les jeter, parce que c’est associé à l’intime et qu’ils n’ont pas envie que quelqu’un d’autre les utilise. Du coup, nous manquons de sous-vêtements, slips et chaussettes en particulier. Nous avons donc décidé d’organiser nous-mêmes une collecte spécifique et de mettre en place une cagnotte.
Comment est née cette collaboration avec United Riders ?
Nous ne pouvions pas porter cette opération seuls. Ça aurait été compliqué pour nous de gérer la récupération et le stockage des sous-vêtements. Nous nous sommes alors rapprochés d’une ONG caritative de bikers, United Riders, qui s’est reconnue dans l’esprit de la campagne et a tout de suite proposé d’apporter son aide.
Nous avons rapidement travaillé ensemble sur le montage de l’opération puis nous avons été rejoints par la cartonnerie VPK et l’agence de publicité Ah’Désif, qui nous ont aidé à concevoir des collecteurs. Ceux-ci seront déposés dans des lieux ouverts, des supermarchés ou des boulangeries par exemple, et dans des lieux fermés, établissements d’enseignement supérieur ou entreprises, qui pourront en faire leur miel dans leur communication interne. Mais ce n’est pas tout. Avec les United Riders, nous allons aussi proposer des événements, dans des bars, des salles de concert ou des bowlings, avec un slip ou des chaussettes en guise de droit d’entrée : dans Fête du slip, il y a le mot « fête » ! Pour ceux qui n’ont pas de sous-vêtements à donner, nous avons prévu une cagnotte (https://www.leetchi.com/fr/c/rE3BDOD0).
Notre objectif est de constituer un stock suffisant, au moins pour une année d’activité. Et en cas de succès, on ne s’interdit pas de recommencer l’année prochaine !
En bref
Quoi ? Une collecte de sous-vêtements surtout masculins, slips et chaussettes, neufs ou en bon état.
Qui ? L’ESSIP (La Nouvelle Forge) et United Riders, ainsi que VPK et Ad’Hésif.
Pour qui ? Pour des personnes en situation de grande précarité, accompagnées par les structures d’hébergement du réseau AHI de la Somme.
Quand ? Du 7 au 30 novembre 2022.
Où ? Dans la Somme et l’Oise (voir ci-dessous la liste indicative) et sur Internet concernant la cagnotte : https://www.leetchi.com/fr/c/rE3BDOD0 .
PRÉVENTION - Une journée complète dédiée à la prévention des addictions, pour marquer durablement l’esprit des lycéens. C’est le parti pris d’un collectif d’intervenants rassemblés ce lundi 10 octobre, journée mondiale de la santé mentale, à la Cité scolaire de Chantilly, à l'initiative de la Nouvelle Forge, dans le cadre du dispositif "Tous anti-addictions"1.
Parmi eux, des professionnels des structures de la Nouvelle Forge (CMPP* et EMA**), le SATO (Service d’aide aux toxicomanes de l’Oise), la Prévention routière et la gendarmerie. Ensemble ils ont mis sur pied un programme ludique pour capter l’attention des lycéens : lunettes de simulation d’alcoolémie, tests de connaissances des produits, théâtre interactif, conférences thématiques animées par les professionnels.
Des enseignants du lycée, impliqués eux aussi, ont proposé aux jeunes de mieux se connaître en abordant les émotions sous un angle original, avec l’outil Comcolors. La journée a également été ponctuée par les interventions très suivies du professeur Laurent Karila, psychiatre addictologue (AP-HP) et figure des réseaux sociaux, dans l’amphithéâtre de la Cité scolaire.
Par-delà les addictions, la santé mentale
Cette journée visait à sensibiliser les lycéens à l’addiction sous toutes ses formes (alcool, écrans, drogue, tabac…), mais aussi aux questions de santé mentale.
L’Équipe mobile pour adolescents (EMA) de la Nouvelle Forge a ainsi pu diffuser toute l’information nécessaire concernant les dispositifs de soin en santé mentale, et répondre directement aux questions des lycéens. « Un tel cadre, qui sort de l’ordinaire, permet de dédramatiser le sujet et de rendre possible l’entrée dans un parcours de soins, pour ceux qui en ont besoin mais n’ont jamais franchi le pas, ou pour ceux qui s’inquiètent pour un proche », explique Anne-Sophie Wecker, psychologue et coordinatrice de l’EMA.
Occupant le théâtre-forum du lycée, les psychologues du CMPP avaient conçu des saynètes interactives, afin de préparer les jeunes aux différentes situations où les produits stupéfiants se manifestent dans la vie quotidienne. Ils y ont fait l’expérience de se positionner une première fois, dans des conditions sécurisantes, face à des propositions qui peuvent leur être faites, au lycée ou dans la rue.
Enfin, un espace confidentiel, où il était possible de se rendre sans être vu, permettait aux lycéens d’être accueillis et écoutés par un psychologue de la Nouvelle Forge et une éducatrice spécialisée du SATO.
Camille Genton, chargée de développement et représentante de la Nouvelle Forge dans le comité de pilotage du dispositif « Tous anti-addictions », dresse le bilan de cette journée : « une enquête réalisée lors d’une précédente intervention au lycée avait montré un mal-être assez répandu chez les jeunes. Les associations impliquées et les partenaires ont donc été très mobilisés, ce qui a permis de déployer un dispositif de grande ampleur. Plusieurs centaines de jeunes ont été touchés, et j’espère qu’ils se souviendront pourquoi et comment solliciter une écoute, une aide, des conseils ». Et les actions de prévention des différents intervenants et les activités du dispositif « Tous anti-addictions » ne s’arrêtent pas là. D’autres évènements et rencontres sont déjà prévus ou à l’étude. Et les équipes de la Nouvelle Forge comptent bien faire partie de l’aventure !
*CMPP : le centre médico-psycho-pédagogique accompagne des enfants et adolescents (jusqu’à 18 ans) présentant des difficultés psychiques, cognitives ou relationnelles.En savoir plus.
**EMA : l’équipe mobile pour adolescents part à la rencontre d’adolescents de 11 à 18 ans, dans leur milieu de vie, afin d’engager une relation thérapeutique qui prépare son orientation vers un projet de soin ponctuel ou durable.En savoir plus
1. Le dispositif "Tous anti-addictions", porté par la mairie de Chantilly, rassemble un collectif d'intervenants pour des opérations de prévention et de sensibilisation.
L'Unité d’Enseignement Maternelle « 1,2,3 Soleil » destinée à accueillir des enfants de 3 à 6 ans avec des troubles du spectre autistique. Les enfants bénéficient, dans un même lieu, de l’accompagnement médico-social des équipes de La Nouvelle Forge et de l’enseignement des équipes de l’Education Nationale.
L'accompagnement des enfants avec troubles du spectre autistique dès le plus jeune âge vise à mobiliser leurs capacités d'apprentissage et d’inclusion grâce à des approches éducatives, thérapeutiques et des enseignements adaptés en milieu scolaire.
Ce dispositif apporte une réponse au manque de solutions pour de nombreux enfants autistes. Les enfants trouvent leur place à l’école, tout en bénéficiant de l’accompagnement dont ils ont besoin. Les professionnels ont une vision globale du besoin de l’enfant et peuvent bâtir, ensemble, des projets adaptés à chacun. Ainsi, ces enfants accueillis peuvent développer des interactions sociales, leur autonomie, acquérir les prérequis scolaires. Ils deviendront, eux aussi, des élèves et pourront intégrer à terme une classe ordinaire.
Unité d’Enseignement Maternelle (UEM)
Ecole Ferdinand Buisson
20 rue Luis Boilet - 60700 PONT SAINTE-MAXENCE
Tél : 06 79 37 84 32
Courriel : uema.pont@nouvelleforge.com
Adresse administrative 1 rue Sainte-Maxence 60700 Pont-Sainte-Maxence
Personnes accompagnées : Personnes avec un handicap rare due à une maladie neuro-dégénérative à expression motrice et ou cognitive dont maladie de Huntington
Services proposés :
lieu d’accueil et de vie ouvert sur l’extérieur, avec différentes modalités d’accueil (permanent ou temporaire), la Villa SAMHARA est destinée à recevoir les personnes adultes dont le handicap rare entrave leur autonomie, et requièrent donc le recours à une tierce personne, une surveillance médicale et des soins.
L'équipe de ma Villa SAMAHRA propose également des activités de vie sociale, occupationnelles d'éveil et d’animation, ainsi qu'une ouverture sur la vie sociale et culturelle, destinées notamment à préserver, les acquis et la participation.
Hébergement permanent ou temporaire
Conditions d’admission : sur notification de la Maison Départementale des Personnes Handicapées (MDPH)
Nombre de places :
30 places d'accueil permanent
15 places d'accueil temporaire
Directeur : François GRIVELET
Directrice Adjointe :Carine LIRZIN
Adresse : MAS Villa SAMAHRA La Nouvelle Forge – CH Pinel Route de Paris 80044 AMIENS Cedex 1
Ancré dans son territoire, chaque établissement répond aux besoins spécifiques d’une population particulière. Des établissements à taille humaine, dont les équipes accompagnent chaque usager de manière personnalisée.