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Elodie a intégré l'Accueil familial spécialisé (AFS) de La Nouvelle Forge en 2022, en tant qu'assistante familiale. Elle accueille à son domicile, à temps partiel, un enfant ou un adolescent qui rencontre des difficultés dans sa vie psychique, familiale ou sociale. Le milieu associatif lui permet d'exercer ce métier tout en intégrant une équipe, et en préservant sa vie de famille. 

Comment êtes-vous devenue assistante familiale ? 

Avant de devenir assistante familiale, j’étais infirmière en pédopsychiatrie, dans un hôpital. Je voulais rester dans le secteur du soin et de la santé, mais j’avais envie de travailler autrement : à la fois chez moi, et en équipe. Je connaissais le métier d’assistante familiale car j’en croisais dans le cadre de mon activité.

La manière de travailler, cette attention prêtée aux enfants dans un cadre familial, ça me tentait beaucoup. Et quand j’ai découvert qu’on pouvait l’exercer en intégrant une équipe pluridisciplinaire, en milieu associatif, j’ai sauté le pas. Mais d’abord il a fallu convaincre et embarquer toute la famille ! Car devenir assistante familiale, c’est une aventure familiale.

Comment ça se passe, l’accueil du jeune ?

Je dispose d’un agrément pour une seule place, car mes deux enfants sont encore petits et vivent à la maison. Depuis mon arrivée à La Nouvelle Forge, en mai 2022, j’ai accueilli successivement 3 enfants. Le dernier en date a 14 ans, et il loge chez moi en semaine depuis le mois de septembre 2023. Concrètement, il est occupé la journée par différentes activités, scolaires et extrascolaires, ou de soin, qui sont encadrées par les autres professionnels de l’équipe. En fin d’après-midi, il est déposé à la maison et nous passons du temps tous ensemble.

Puis nous dînons et il dispose de sa propre chambre. C’est très simple. Simplement, ça demande une attention particulière, il faut être à l’écoute. L’enjeu est de lui offrir un environnement stable et accueillant, structuré. Alors ce n’est pas toujours facile, car ce sont des enfants avec des handicaps et/ou des troubles difficiles. Il y a un vrai travail à mener de ce point de vue, toujours dans le cadre plus large de son projet d’accompagnement. L’enjeu est qu’il se sente en sécurité, libre d’être lui-même. Et de mon côté, je peux le dire en toute confiance, si je ne « sens pas » un accueil.

Pourquoi avez-vous décidé de travailler en milieu associatif ?

J’ai eu de la chance car j’étais vraiment très bien informée. Pour moi, le projet a toujours été de devenir assistante familiale en milieu associatif. D’abord, je me sens réellement intégrée dans une équipe. Je participe très concrètement au projet d’accompagnement de l’enfant. Je peux écouter ce que les autres professionnels ont à dire au sujet de l’enfant, et ils sont très intéressés également par ce que je peux apporter avec mon point de vue d’assistante familiale.

Nous avons aussi des groupes de parole entre assistantes familiales, qui sont animés par une psychologue et qui permettent de vraiment dire tout ce que l’on pense. Vraiment, je ne suis pas seule. Mon service met même à disposition une ligne d’astreinte, qui permet de joindre un professionnel de l’équipe, 24h/24 pendant les temps d’accueil. Si j’ai la moindre question, la moindre hésitation, je décroche mon téléphone et j’ai quelqu’un au bout du fil qui est là pour m’aider, pas pour me juger.

Aussi, ma vie de famille est bien préservée. Nous avons des temps exclusivement pour nous, souvent des week-ends, des congés payés sans accueil, l’emploi du temps de l’enfant est organisé par le service, tout comme la plupart de ses transports.

Intéressé.e ? Il y a des postes à pourvoir au sein de notre association

Si vous résidez dans le secteur Compiègne/Noyon
> c'est par ici

Si vous résidez dans le secteur Creil/Senlis/Crépy-en-Valois
> c'est par là

‍Un reportage consacré à Juliette, une jeune femme employée en CDI chez L'Oréal, dans le cadre du dispositif API (Autonomie par l'inclusion) de La Nouvelle Forge en partenariat avec Vivre et Travailler Autrement.

Juliette bénéficie également d'un logement en habitat inclusif, une solution de droit commun qui permet d'avoir son chez-soi tout en partageant des espaces de vie commune avec les autres habitants .

En savoir plus sur l'habitat inclusif 

La vie autonome pour tous, c'est possible, pourvu qu'on pense en même temps toutes les dimensions essentielles de l'existence (emploi, habitat, vie sociale, santé...) ! Un grand bravo à Juliette qui le prouve tous les jours.

Bravo également aux professionnels dont l'engagement rend possible ce type d'accompagnement ! Et bien sûr, merci aux familles d'avoir osé sauter le pas de la vraie vie - leur soutien est essentiel à la réussite de ces projets !

On dit les métiers de l’humain en crise. Face à la pénurie de professionnels, on peut en effet se demander ce qu’il en est de l’engagement, aujourd’hui.

✊ La Nouvelle Forge voudrait montrer qu’il est possible de trouver du sens, et de s’épanouir, « au fil des liens », dans les métiers du « prendre soin ».

Pour donner à voir l’humanité dans ses pratiques, et évoquer la place de l’engagement aujourd’hui, La Nouvelle Forge vous propose une matinée de ciné-débat, avec la projection du film 'Au fil des liens', le vendredi 22 mars 2024 à 9h30, au cinéma Pathé de Montataire (60) (sur inscription, voir le lien en bas du post).

À propos du film
Réalisé en 2023 par Olivia Fégar à la demande La Nouvelle Forge, 'Au fil des liens' met en lumière l’accompagnement de personnes vivant avec un trouble de santé mentale ou un handicap, et leurs proches, au sein de l’association, à travers les récits de professionnels et d’usagers. Ensemble, ils forgent un mieux-être au fil des jours, au fil des liens.

Déroulé de la matinée
Le 22 mars 2024 au cinéma Pathé de Montataire
9h30 : petit-déjeuner
10h : Début de la projection
de 11h à 12h : Discussion

EVENEMENT SUR INSCRIPTION via ce lien :
https://lnkd.in/eQHrrRNZ


Le lien, la relation, l’échange, sont au fondement de notre association. Chaque jour, des femmes et des hommes passionnés (et passionnants) en font la démonstration. À l’occasion des 70 ans de notre association, nous avons voulu donner à voir cette part trop méconnue de notre activité.

La Nouvelle Forge, qui emploie plus de 560 professionnels et accompagne près de 3000 personnes, lance une campagne photo pour mettre en lumière l’humanité à l’œuvre dans ses pratiques.

 • 70 personnes forment 35 duos, pour célébrer 70 années d’existence. 70 personnes en lien avec la Nouvelle Forge, toutes témoins des apports concrets de notre association. Cette campagne photo leur est dédiée, ainsi qu’à toutes celles et tous ceux, hors champ, mais nombreux, qui auraient pu tout aussi bien prendre la lumière.

 •  70 personnes qui se sont prêtées au jeu d’une expérience originale : accepter un rendez-vous, dans un lieu donné, avec une rédactrice, Aurélie Tyszblat, et un auteur-photographe, Pedro Lombardi.

Le principe ? Se retrouver, dans un cadre extérieur, changeant de l’ordinaire, pour évoquer ensemble la puissance des liens dans et autour de la Nouvelle Forge. Les participants, se répondant l’un l’autre, au cours d’un échange prolongé et ponctué de prises de vue, ont ainsi été amenés à croiser leur regard et à poser leur voix pour dire toute la valeur de leur rencontre au sein de l’association.

➔ Cette exposition a d’abord été présentée les 23 et 24 juin derniers, lors du festival anniversaire des 70 ans de la Nouvelle Forge. L’exposition se prolonge maintenant sur les réseaux sociaux. Chaque mardi, nous vous invitons à retrouver, sur Facebook, Instagram et Linkedin, un nouveau duo, à partir du 10 octobre, journée mondiale de la santé mentale. Alors suivez-nous et à bientôt !

Chaque mardi à partir du 10 octobre, sur
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Instagram
Linkedin

Les artistes

Crédit : Rafael Lombardi

« Je travaille depuis 30 ans sur des projets différents, parfois difficiles, et mes photos pour la Nouvelle Forge font partie des moments très émouvants de ma carrière, notamment avec les enfants des « petites pousses ». Pour ce projet anniversaire, c’était précieux d’échanger avec Aurélie autour de ces émotions. Je voulais que mes images puissent dialoguer avec les récits de ceux qui ont bien voulu nous offrir leur regard. Ce travail en binôme a été très enrichissant. » Pedro

« Il y a dans la conception de ce projet quelque chose qui me touche beaucoup. Peut-être parce que mon histoire familiale et personnelle m’a sensibilisée très tôt aux questions de santé mentale... Sans doute aussi parce que cela m’intéressait d’accompagner Pedro vers une proposition mêlant les mots et les regards. C’est quelqu’un qui sait vraiment regarder l’autre et moi j’aime écouter. On est indéniablement très complémentaires. » Aurélie

Pedro et Aurélie se sont rencontrés en 2019 et ont tout de suite imaginé des projets ensemble. D’abord une chanson de Pedro sur un texte d’Aurélie, qui mène aussi une carrière de chanteuse depuis 2010 ; puis un film sur les ateliers qu’il a conçus pour développer l’estime de soi à travers le portrait photographique. Et plus récemment une exposition et un beau livre à l'occasion des 70 ans du Lycée International de Saint-Germain-en-Laye où Pedro a étudié en arrivant de son Uruguay natal.

Les opérateurs emploi accompagné de l'Oise : Un Autre Regard, UNAPEI60 et la Nouvelle Forge

La Plateforme Emploi Accompagné de l’Oise vient d’être officiellement lancée. Le 3 mai dernier, l’ensemble du Service public de l’emploi (SPE) et la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH) ont rejoint les associations déployant le dispositif d’emploi accompagné dans le département. Ce renforcement des liens entre les différents acteurs de l’insertion professionnelle et du Handicap, salué par le sous-préfet et concrétisé par la signature d’une convention, est un atout pour l’emploi des personnes avec handicap dans l’Oise. Christophe Thibault, directeur de Passage Pro (La Nouvelle Forge), en présente les enjeux.

Pouvez-vous nous expliquer ce qu’est l’emploi accompagné ?

L’emploi accompagné désigne un ensemble de services qui permettent aux personnes avec handicap(s) d’accéder, selon une méthodologie, à un contrat de travail de droit commun et surtout de s’y maintenir. Ce droit ouvert « à la possibilité de gagner sa vie en accomplissant un travail librement choisi ou accepté sur un marché du travail et dans un milieu de travail ouverts »  est prévu par la Convention des Nations-Unies relative aux droits des personnes handicapées, ratifiée par la France en 2010.

Pour l’essentiel, il s’agit d’un accompagnement méthodique et personnalisé, sans durée prédéterminée, des personnes bénéficiant d’une RQTH*, mais aussi des entreprises qui sont prêtes à recourir à leurs compétences. La spécificité de l'emploi accompagné réside donc dans la prise en compte systématique de la situation globale de la personne, de ses besoins et de ses attentes d’une part, et de celles de son employeur ou futur employeur, d’autre part.

Actuellement porté principalement par le secteur associatif, les dispositifs conventionnés (c’est-à-dire reconnus par l’ARS), déploient l’emploi accompagné autour d’un large périmètre d’interventions, relevant de l’insertion professionnelle bien sûr, mais aussi du handicap, du médical et du social. Le nombre de personnes accompagnées sur les dispositifs conventionnés s’élève à fin décembre 2022 à 8 000 en France (source DAMASS). Pour donner un ordre de grandeur, il y a 120 000 personnes accompagnées en ESAT aujourd’hui.

* Reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé

Les signataires de la convention

Quels sont les enjeux du projet de convention ?

L’enjeu affiché est d’ouvrir davantage de possibilités aux bénéficiaires de ces services, en facilitant l’accès aux prestations de toutes les organisations signataires de la convention –et même au-delà ! Il s’agit, pour ces organisations, de mutualiser leurs moyens et savoir-faire, de gagner en expertise, de décloisonner leur approche du parcours de la personne avec handicap(s), pour, au final, fluidifier le recours à l’emploi accompagné et améliorer la qualité de l’accompagnement. L’emploi accompagné est une solution destinée aux situations où les autres aides et dispositifs existants dans le droit commun ne sont pas en mesure d’apporter une réponse durable, suivant en cela un principe de subsidiarité.

Pour la personne avec handicap(s) en recherche d’un emploi, ce qui importe, c’est d’accéder au bon moment aux solutions les plus adaptées à ses besoins.

L’objectif est ainsi de coordonner sur un département les réponses nécessitant un accompagnement du type « emploi accompagné » en visant in fine une plateforme départementale de services intégrés.

Cette nouvelle organisation a été rendue possible par une circulaire conjointe du ministère des Solidarités, de l’Autonomie et des Personnes handicapées et du ministère du Travail (circulaire DGCS/DGEFP du 31 décembre 2021).

A noter que cette initiative est articulée avec la possibilité nouvelle, pour le Service public de l’emploi (Pole Emploi, CAP Emploi, Missions locales), de prescrire le dispositif « emploi accompagné » directement, sans décision de la commission des droits et de l’autonomie des personnes handicapées (CDAPH). C’est un gain de temps et une simplification de l’accès au dispositif !

Que la convention va-t-elle changer pour les bénéficiaires actuels et à venir des dispositifs ?

La convention permet à toute personne avec handicap(s), dès 16 ans, d’accéder à un emploi dans une entreprise classique en s’appuyant sur l’ouverture de droits, sur des expertises, des offres de services des différents partenaires du département en toute complémentarité.

Véritable atout, un comité de parcours a été instauré afin de suivre toutes les orientations vers la Plateforme emploi accompagné. Chaque parcours fait désormais l’objet d’une réflexion commune, suivie et transversale, par des professionnels de terrain issus des organismes signataires de la convention, et des différents organismes publics, sociaux et médico sociaux.

L’une des particularités du département de l’Oise est de compter la Maison Départementale des Personnes Handicapées (MDPH) parmi les signataires de la plateforme. Sa présence au sein du comité de parcours garantit le respect des droits des personnes avec handicaps notamment pour les personnes les plus en difficulté. Un parcours emploi peut être consolidé par un plan personnalisé de compensation : SAVS, SAMSAH ou PCH par exemple.

L'emploi accompagné dans l'Oise

Le département de l’Oise, sous l’impulsion de l’association Un Autre Regard (Margny les Compiègne), de Frédéric Karinthi son président et de Jérôme Gallois, premier directeur du CAFAU, a fait partie des départements précurseurs au niveau de l’emploi accompagné

La Nouvelle Forge a emboîté le pas d’Un Autre Regard courant 2015 avec un dispositif expérimental, en parallèle d’un travail commun avec l’asssociation Messidor, Working First et le professeur Pachoud sur la méthode IPS (Individual Placement and Support). L’esprit de cette méthode se veut résolument pragmatique : il s’agit de « placer puis former » au lieu du « former puis placer ».

En 2016, la loi du 8 août relative au travail, à la modernisation du dialogue social et à la sécurisation des parcours professionnels – dite loi « Travail », incorpore cette nouvelle modalité d’ « accompagnement médico-social et de soutien à l’insertion professionnelle ».  dans le droit du travail.

En 2017, un premier appel à candidatures de l’ARS des Hauts de France permet à La Nouvelle Forge de signer la Convention de gestion constitutive du fonctionnement du dispositif d’emploi accompagné dans l’Oise. Ce dispositif est porté par Un Autre Regard en partenariat avec l’UNAPEI 60 et IPSHO CAP Emploi. Alice Benion, formée à la Coach Académie de Paris et issue de la Maison de l’Emploi et de la Formation du Grand Beauvaisis, devient la cheville ouvrière du dispositif pour la Nouvelle Forge.

Au niveau national, la Nouvelle Forge siège au bureau du CFEA (Collectif France pour la recherche et la promotion de l’emploi accompagné), une association créée en 2014, et qui compte aujourd’hui 200 adhérents : employeurs, personnes concernées par l’emploi accompagné ou organisations en lien avec l’emploi accompagné.

Crédit photo : Clésence

Plus qu’une manière de se loger, c’est un état d’esprit : l’habitat inclusif permet de disposer d’un logement rien qu’à soi tout en partageant des espaces communs et un projet de vie sociale et partagée avec les autres habitants.

Ce dispositif de droit commun, ancré dans la vie locale, favorise le développement de l’autonomie par l’émulation du vivre-ensemble. La Nouvelle Forge s’engage dans son déploiement auprès des personnes en situation de handicap.

6 personnes, réparties dans 2 colocations de l’agglomération compiégnoise, vivent actuellement dans des appartements en habitat inclusif animés par la Nouvelle Forge.

L’expérience, encourageante à plus d’un titre, en appelle d’autres : 2 nouveaux lots d’appartements seront bientôt rendus accessibles, en janvier 2023 puis en 2024.

Un dispositif de droit commun, ancré dans la Cité

L’habitat inclusif ne se limite pas au simple partage d’espaces communs. Un véritable projet de vie sociale et partagée, auquel chacun apporte sa contribution, anime la communauté des résidents. Ce dernier fixe les conditions de sécurisation de la vie à domicile, en fonction des besoins et aptitudes de chacun, mais il permet surtout de développer l’autonomie, la convivialité dans le logement et l’ancrage dans la vie du quartier ou de la commune.

L’enjeu ? Outre l’épanouissement de l’habileté sociale par l’émulation du vivre-ensemble, il s’agit de s’intégrer durablement dans la vie locale, en milieu ordinaire. Les différentes activités collectives, encadrées par un animateur habitat inclusif, encouragent et stimulent la familiarité avec les commerces et services du quartier, les infrastructures publiques de la commune, les modes de transports, le tissu associatif, etc.

Focus sur le projet de vie sociale et partagée

Les projets d'habitat inclusif portés par la Nouvelle Forge prévoient l'accompagnement à la création du projet de vie sociale et partagée, son animation et son suivi par un professionnel spécialisé : l'animateur habitat inclusif. Anne est animatrice habitat inclusif au sein de la Nouvelle Forge. Elle explique : « en tant qu'animatrice habitat inclusif, je suis la garante du projet de vie sociale et partagée des résidents. La majeure partie de mon travail se déroule auprès d'eux. Je les réunis, je leur propose des activités, des sorties, des ateliers, et nous choisissons ensemble ce qui répond à leurs aspirations. Je participe également à ces actions collectives, parfois en lien avec d'autres professionnels, sollicités en raison de leur regard particulier ou de leur expertise. »

3 questions à Anne, animatrice habitat inclusif

Ce qu’en disent les habitants et leurs proches

L'habitat inclusif s'est révélé une solution bénéfique sur tous les plans. Notre enfant a véritablement trouvé sa place dans la société, en milieu ordinaire. Et c'est une solution qui restera viable quand je ne serai plus là.

Isabelle, maman de Thomas, colocataire en habitat inclusif

J'aime partager le moment de l'apéro avec mes colocataires.

Guillaume, colocataire en habitat inclusif depuis avril 2021

Une aide financière : l’AVP
Rejoindre un projet d'habitat inclusif peut ouvrir l'accès au dispositif d'aide à la vie partagée (AVP). L'AVP est une aide versée à titre individuel, mais destinée uniquement à financer l'animation collective de l'habitat inclusif.

Pour en savoir plus

La Nouvelle Forge
Habitat Inclusif
03.64.60.50.40
habitat.inclusif@nouvelleforge.com

Crédit : Marco Wolff / Pixabay

SANTÉ DES JEUNES – Il n’est pas toujours simple, pour les ados, de trouver des réponses à leurs questions. A plus forte raison dans un contexte où leur santé mentale s’est dégradée, du fait de la crise sanitaire et des confinements successifs*. Dans une optique de prévention, la Maison des adolescents de l’Oise entend leur apporter des informations et les orienter vers des solutions adaptées à leurs besoins. Elle ouvrira ses portes aux jeunes et à leurs proches à Montataire, en janvier 2023.

Les Maisons des adolescents existent depuis 2004. Elles sont à la fois des lieux d’accueil, pour les jeunes de 11 à 21 ans et leurs proches, et des lieux de formation et de coordination pour les professionnels en lien avec les adolescents. Il n’en existe pas dans l’Oise. Un manque qui se fait sentir, et que les acteurs du projet territorial de santé mentale n’ont pas manqué de relever. C’est dans ce contexte que la décision d’ouvrir une Maison des adolescents a été prise. Financée par l’ARS des Hauts-de-France, elle sera gérée au quotidien par la Nouvelle Forge en partenariat avec l’association Jade, le SATO (Service d'aide aux toxicomanes de l'Oise), la PJJ (Protection judiciaire de la jeunesse) et la commune de Montataire. Sa coordinatrice, Laetitia Usubelli, répond à nos questions concernant cette ouverture.

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Laetitia Usubelli, coordinatrice de la Maison des adolescents de l'Oise

C’est quoi une Maison des adolescents ?

Une Maison des adolescents remplit une mission double.

Pour commencer, c’est un lieu d’accueil pour les adolescents et leurs proches qui souhaitent avoir des informations sur toutes les thématiques qui vont s’attacher à l’adolescence : la santé sexuelle, les relations amicales ou amoureuses, la prévention des actes suicidaires, les addictions, le civisme, etc. La Maison des adolescents a pour ambition de couvrir tout ce champ. Les jeunes peuvent y venir d’eux-mêmes ou être orientés par l’Education nationale, par des éducateurs des centres sociaux et culturels ou de la PJJ, par tous les partenaires du territoire. Des parents peuvent venir également, seuls ou avec l’enfant concerné, quand ils se posent des questions au sujet de leur ado. On peut même accueillir la famille entière si c’est pertinent !

La Maison des ados s’adresse également aux professionnels en lien avec des adolescents dans tout le département. Pour eux c’est un centre de ressources, qui proposent des rencontres, des formations, des outils, un accompagnement, dont le dénominateur commun est toujours l’adolescence.

Quelles sont les modalités d’accueil de la Maison des adolescents ?

La Maison des adolescents est un lieu d’accueil libre, où les jeunes peuvent venir avec ou sans rendez-vous, pendant les heures d’ouverture. Face à lui, le jeune peut trouver une coordinatrice psychologue, un éducateur, une assistante sociale, une infirmière, une secrétaire. Chacun assure des créneaux d’accueil libre. L’accueil à la Maison des adolescents est vraiment l’affaire de tous.

Mais la Maison des adolescents n’est pas une maison de quartier, où l’on viendrait tuer le temps, jouer au baby-foot ou lire un bouquin. C’est un lieu d’accueil et de rencontres, certes, mais soit avec des professionnels, soit avec d’autres jeunes, en groupe, autour d’une thématique défini et avec un objectif, d’information, de sensibilisation, de prévention, ou d’entrée dans un parcours de soins.

D’ailleurs, l’accueil libre n’est pas la seule modalité d’accueil de la Maison des adolescents. Tout un programme d’ateliers, de rencontres, de groupes de paroles, de ciné-débats, de soirées thématiques est établi et diffusé, et les jeunes ou leurs proches peuvent naturellement s’y inscrire. L’on y aborde des thématiques liées à la santé au sens large, selon la fameuse définition de l’OMS** : de la santé mentale à la citoyenneté en passant par la santé sexuelle et la vie sociale. Ces activités sont animées par les professionnels de la Maison des adolescents ou des intervenants invités (voir encart plus bas).

Au-delà de l’accueil, quel est votre rôle dans le réseau de santé et de santé mentale ?

Tout d’abord, il faut rappeler que la Maison des adolescents n’est pas un lieu de soins, elle ne se substitue donc à aucune structure existante de ce point de vue. Le repérage précoce constitue néanmoins l’une de ces raisons d’être.
Qu’est-ce que ça veut dire ? Imaginons qu’une infirmière de l’Education nationale nous envoie un jeune qui est en train de décrocher. Il ne vient plus qu’un jour sur deux au collège ou au lycée. La Maison des adolescents peut l’accueillir. Il sera vu par l’infirmière, par la psychologue et/ou par l’éducateur. Notre rôle est de déterminer si on a là les prémisses d’un trouble psychique, l’installation d’une addiction, une problématique de harcèlement, une trop grande consommation d’écrans…
L’enjeu est de repérer le plus tôt possible quelque chose qui s’installe ou qui s’annonce. En agissant à la racine, on a plus de chance d’arrêter un processus pernicieux. Cela évite que l’entrée dans un parcours de soins se fasse de manière gravissime, parce qu’on a attendu, que le jeune a 18 ans et qu’entretemps son problème est devenu aigu.

Ce repérage se fait en 5 ou 6 entretiens, qui sont des entretiens d’évaluation ou d’accompagnement d’un projet du jeune. Dans certains cas, ça peut suffire. Si au cours de ces entretiens on se rend compte qu’il faut prolonger le parcours, alors on oriente l’adolescent vers d’autres structures.

Que proposez-vous aux professionnels du département confrontés à des problématiques adolescentes ?

Concernant les professionnels, on a un premier niveau d’intervention sur toutes les thématiques liées à l’adolescence : on forme, pour donner des bases. Beaucoup de professionnels s’appuient sur des notions relativement vagues, souvent issus de leur expérience personnelle, concernant l’adolescence. Ils sont demandeurs de repères, de connaissances et de méthode, et nous sommes là pour leur en donner.

La Maison des adolescents a toutefois pour vocation d’aller plus loin, de les outiller et de leur apprendre à repérer les signes avant-coureurs d’un passage à l’acte ou d’un décrochage scolaire, d’une entrée dans telle ou telle problématique. La méthodologie du repérage précoce doit se diffuser massivement pour livrer tous ses effets. Dans cette optique, notre équipe peut également apporter un appui aux professionnels du département sur un cas ou une situation spécifique.

Inversement les professionnels qui sont en lien avec nous peuvent contribuer au projet de la Maison des adolescents. Nous en solliciterons pour animer tel ou tel atelier, une conférence, une formation, sur une thématique particulière qui n’est pas au centre de nos compétences.

De ce point de vue vous agissez également comme coordinateur des ressources sur le territoire ?

Oui tout à fait. Dans l’Oise, il y a beaucoup d’initiatives, beaucoup d’actions. Il y a assurément un dynamisme. N’y manque plus qu’un élément de coordination ! La Maison des adolescents peut devenir le lieu où se rencontrent ces différentes initiatives. On a besoin d’un lieu ressource pour se réunir, sortir de nos silos, créer du lien, se connaître ou apprendre à se connaître, pour travailler mieux ensemble. C’est d’autant plus important que la Maison des adolescents, basée à Montataire, sera la Maison des adolescents de tout le département. Tous les jeunes de l’Oise peuvent y être accueillis. Alors bien sûr, c’est plus facile quand on peut s’y rendre à pied ou en bus. D’où la nécessité pour la Maison des adolescents de pouvoir s’appuyer sur de nombreux partenaires partout dans l’Oise… mais aussi de s’engager dans une démarche très volontaire d’aller-vers.

Comment cette démarche d’aller-vers va-t-elle se décliner ?

La Maison des adolescents devra se rendre dans tout le département, par exemple pour des interventions en partenariat avec l’Education nationale, dans des classes. Quand cela est possible, on s’appuiera aussi sur les associations présentes localement pour porter nos messages et nos actions. Dans un second temps, on pourra envisager des formes d’aller-vers plus structurées, pourquoi pas avec des capacités d’accueil nomades, ou des antennes.

L’aller-vers, ça peut aussi prendre forme sur les réseaux sociaux où les adolescents sont très présents. On espère y diffuser des messages et des contenus de prévention, pour qu’ils nous connaissent, qu’ils nous passent un coup de téléphone, le cas échéant. Si ça se révèle pertinent, on pourra aussi imaginer des formats d’intervention en distanciel, avec des « live t’chats » par exemple, qui permettent aux jeunes de poser des questions aux professionnels, en direct, via un réseau social.

* depuis début 2021, une augmentation des passages aux urgences pour geste suicidaire, idées suicidaires et troubles de l'humeur chez les enfants de 11-17 ans (niveaux collège, lycée) et dans une moindre mesure chez les 18-24 ans. Les enfants de 11-14 ans (niveau collège) étaient les plus impactés (source : Santé publique France).

** Selon l’Organisation mondiale de la santé, la santé est un état de complet bien-être physique, mental et social et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d'infirmité.
Constitution (who.int)

Au programme de la Maison des adolescents

Les cafés parents : un lieu d’échange entre parents souhaitant se réunir pour s’entraider, partager leur expérience, être rassurés, orientés. Ces cafés parents sont animés par un professionnel de la Maison des adolescents.

Les groupes thématiques ados sont des temps d’information sur des thèmes précis à destination des adolescents : drogue, discrimination, sexualité, santé, usage des écrans, citoyenneté etc. Ils sont animés par les membres de l’équipe et le cas échéant un intervenant extérieur spécialisé.

Les groupes de parole d’adolescents sont des espaces de parole, d’échanges et d’acquisition de connaissances sur des thèmes tels que l’estime de soi, la confiance en soi, le passage à l’acte violent, la gestion du stress.

Les ateliers santé permettent d’offrir de l’information sur la peau, la nutrition, la sexualité, le sommeil, l’hygiène, etc.

Les ciné-débats sont l’occasion pour les adolescents de s’approprier une problématique à partir d’un document vidéo (films, documentaires). Le ciné-débat est encadré par un professionnel de la MDA et des intervenants extérieurs spécialisés sur la problématique traitée.

L’espace famille est un espace d’information et de conseils aux parents/tuteurs légaux concernant leur enfant (par exemple, une inquiétude au sujet de la santé d’un jeune qui refuse les soins, des conduites addictives ou à risque, une grossesse non souhaitée, etc.).

Les cafés de 16h00 à 16h30 sont destinés aux adolescents, ils ont lieu tous les jours et sont dédiés à un thème différent chaque jour.

Les soirées thématiques partenaires sont des soirées d’information à destination des partenaires sur des thèmes précis, transversaux à tous les domaines d’intervention des professionnels intervenant dans le champ de l’adolescence (professionnels de soin, Forces de l’Ordre, Education Nationale etc.).

Le projet de la Maison des adolescents vous intéresse ?

Voir le site de le Maison des ados de l'Oise

OPÉRATION SPÉCIALE – Dans le petit monde de la grande précarité, la fin de l’abondance concerne aussi les slips. Les collectes caritatives de vêtements en récupèrent très peu. Alors, quand le besoin en slips pour ses usagers est devenu pressant, l’ESSIP* a pris les choses en main. Associée aux bikers de l’ONG United Riders et à deux entreprises locales, elle lance une grande collecte, La Fête du slip, dans la Somme et dans l'Oise.

Jérôme Villiers est responsable de service pour l’ESSIP (*Équipe spécialisée de soins infirmiers précarité) et le DAMIL (Dispositif d’aide, de maintien et d’insertion dans le logement), deux structures de la Nouvelle Forge basées dans la Somme. Il revient avec nous sur l’origine et les enjeux de la « Fête du slip » initiée par l’ESSIP.

Jérôme Villiers, responsable de service pour l’ESSIP, présente l’un des boxers qu’il compte déposer dans un collecteur lors de la Fête du slip.

Pouvez-vous nous présenter l’ESSIP ?

L’ESSIP est une équipe pluriprofessionnelle qui va au-devant des besoins en soins infirmiers de personnes en situation de grande précarité, essentiellement des sans-abris. Concrètement nous nous rendons dans les centres d’hébergement d’urgence ou autres entités du « réseau AHI » (accueil, habitat, insertion) et nous y assurons des soins, préventifs et curatifs. Nous nous rendons aussi dans des squats quand cela est nécessaire. Et trois fois par semaine, à différents endroits dans Amiens, nous installons notre camion technique, équipé d’un plateau infirmier et d’une douche, pour accueillir nos usagers. Outre un responsable de service, l’équipe est composée d’infirmiers, d’aides-soignants, d’accompagnants éducatifs et sociaux, d’un psychologue et d’un agent administratif.

Au-delà du soin, nous cherchons à restaurer la confiance des personnes, qui ont eu des trajectoires compliquées et conflictuelles, envers les professionnels de santé, pour favoriser leur retour dans des structures de droit commun.

Mais pourquoi avez-vous besoin de slips ?

L’ESSIP travaille auprès de personnes en situation de grande précarité, souvent des hommes, des grands marginaux ne possédant rien - pas même leurs propres vêtements. Ils dorment dehors ou dans des centres d’hébergement, des lieux qu’ils doivent quitter tôt le matin, vers 7h ou 8h. C’est-à-dire qu’ils n’ont pas un placard quelque part où ils pourraient garder des habits. Alors quand nous leur apportons des soins, nous leur donnons également des vêtements, récupérés auprès d’associations caritatives.

Mais ces associations ne parviennent pas à nous fournir des sous-vêtements. En effet, les gens n’en donnent pas. Ils préfèrent les jeter, parce que c’est associé à l’intime et qu’ils n’ont pas envie que quelqu’un d’autre les utilise. Du coup, nous manquons de sous-vêtements, slips et chaussettes en particulier. Nous avons donc décidé d’organiser nous-mêmes une collecte spécifique et de mettre en place une cagnotte.

L’affiche de l’événement, réalisée par la Société Ad’hésif

Comment est née cette collaboration avec United Riders ?

Nous ne pouvions pas porter cette opération seuls. Ça aurait été compliqué pour nous de gérer la récupération et le stockage des sous-vêtements. Nous nous sommes alors rapprochés d’une ONG caritative de bikers, United Riders, qui s’est reconnue dans l’esprit de la campagne et a tout de suite proposé d’apporter son aide.

Nous avons rapidement travaillé ensemble sur le montage de l’opération puis nous avons été rejoints par la cartonnerie VPK et l’agence de publicité Ah’Désif, qui nous ont aidé à concevoir des collecteurs. Ceux-ci seront déposés dans des lieux ouverts, des supermarchés ou des boulangeries par exemple, et dans des lieux fermés, établissements d’enseignement supérieur ou entreprises, qui pourront en faire leur miel dans leur communication interne. Mais ce n’est pas tout. Avec les United Riders, nous allons aussi proposer des événements, dans des bars, des salles de concert ou des bowlings, avec un slip ou des chaussettes en guise de droit d’entrée : dans Fête du slip, il y a le mot « fête » ! Pour ceux qui n’ont pas de sous-vêtements à donner, nous avons prévu une cagnotte (https://www.leetchi.com/fr/c/rE3BDOD0).

Notre objectif est de constituer un stock suffisant, au moins pour une année d’activité. Et en cas de succès, on ne s’interdit pas de recommencer l’année prochaine !

En bref

  • Quoi ? Une collecte de sous-vêtements surtout masculins, slips et chaussettes, neufs ou en bon état.
  • Qui ? L’ESSIP (La Nouvelle Forge) et United Riders, ainsi que VPK et Ad’Hésif.
  • Pour qui ? Pour des personnes en situation de grande précarité, accompagnées par les structures d’hébergement du réseau AHI de la Somme.
  • Quand ? Du 7 au 30 novembre 2022.
  • Où ? Dans la Somme et l’Oise (voir ci-dessous la liste indicative) et sur Internet concernant la cagnotte : https://www.leetchi.com/fr/c/rE3BDOD0 .
  • Contact : lafeteduslip@nouvelleforge.com

Lieux de collecte et événements (en cours de mise à jour)

Lieux de collecte

AILLY-SUR-NOYE
Maison Médicale - 35 rue Pellieux

D'une idée à l'autre - 9 Rue Sadi Carnot

AMIENS
L'Atelier du luthier - 13 rue Frédéric Petit

NB Médical Proxylis - 25 rue Jean Catelas

BMB - 10 Rue Colbert

Alliance Paintball - 13 rue des Cordeliers

CONTY
Conty Fleurs - 9 place du Général de Gaulle

CURCHY
Salon Savoir F-hair - 21 Rue d'en Bas

DOULLENS
Centre aquatique l'Eldorad'Ô - 50 Rue des Fauvettes

MARGNY-AUX-CERISES
Médusa Tattoo shop - 16 rue de Champien

MONTATAIRE
Siège de la Nouvelle Forge, 100 rue Louis Blanc

MOREUIL
Mairie Moreuil - place Norbert Malterre

Carrefour Market - ZI, Rte de Thennes

ORESMAUX
Coupe et Soleil - 3 Rue du Stade

QUEVAUVILLERS
Stade Fernand Gaillet - Jeunesse sportive de Quevauvillers (courriel : js.quevauvillers.football@gmail.com)

ROYE
Société Ad'hésif - 4 rue du Docteur Duquesnel

SAINT SAUFLIEU
Boulangerie Placet - 73 route nationale

Evènements

Samedi 12 novembre Match Amiens SCBB - Dourges (Nationale 3 Basket-ball)
à 20h gymnase de la Hotoie
entrée : 1 slip

Salon de l'artisanat et du commerce
Place de Chaulnes
Les 4, 5 et 6 novembre 2022

PRÉVENTION - Une journée complète dédiée à la prévention des addictions, pour marquer durablement l’esprit des lycéens. C’est le parti pris d’un collectif d’intervenants rassemblés ce lundi 10 octobre, journée mondiale de la santé mentale, à la Cité scolaire de Chantilly, à l'initiative de la Nouvelle Forge, dans le cadre du dispositif "Tous anti-addictions"1.

Parmi eux, des professionnels des structures de la Nouvelle Forge (CMPP* et EMA**), le SATO (Service d’aide aux toxicomanes de l’Oise), la Prévention routière et la gendarmerie. Ensemble ils ont mis sur pied un programme ludique pour capter l’attention des lycéens : lunettes de simulation d’alcoolémie, tests de connaissances des produits, théâtre interactif, conférences thématiques animées par les professionnels.

Des enseignants du lycée, impliqués eux aussi, ont proposé aux jeunes de mieux se connaître en abordant les émotions sous un angle original, avec l’outil Comcolors. La journée a également été ponctuée par les interventions très suivies du professeur Laurent Karila, psychiatre addictologue (AP-HP) et figure des réseaux sociaux, dans l’amphithéâtre de la Cité scolaire.

Le professeur Laurent Karila intervient devant les lycéens (crédit photo : Camille Genton)

Par-delà les addictions, la santé mentale

Cette journée visait à sensibiliser les lycéens à l’addiction sous toutes ses formes (alcool, écrans, drogue, tabac…), mais aussi aux questions de santé mentale.

L’Équipe mobile pour adolescents (EMA) de la Nouvelle Forge a ainsi pu diffuser toute l’information nécessaire concernant les dispositifs de soin en santé mentale, et répondre directement aux questions des lycéens. « Un tel cadre, qui sort de l’ordinaire, permet de dédramatiser le sujet et de rendre possible l’entrée dans un parcours de soins, pour ceux qui en ont besoin mais n’ont jamais franchi le pas, ou pour ceux qui s’inquiètent pour un proche », explique Anne-Sophie Wecker, psychologue et coordinatrice de l’EMA.

Occupant le théâtre-forum du lycée, les psychologues du CMPP avaient conçu des saynètes interactives, afin de préparer les jeunes aux différentes situations où les produits stupéfiants se manifestent dans la vie quotidienne. Ils y ont fait l’expérience de se positionner une première fois, dans des conditions sécurisantes, face à des propositions qui peuvent leur être faites, au lycée ou dans la rue.

Des dépliants thématiques à emporter chez soi, au stand du SATO

Enfin, un espace confidentiel, où il était possible de se rendre sans être vu, permettait aux lycéens d’être accueillis et écoutés par un psychologue de la Nouvelle Forge et une éducatrice spécialisée du SATO.

Camille Genton, chargée de développement et représentante de la Nouvelle Forge dans le comité de pilotage du dispositif « Tous anti-addictions », dresse le bilan de cette journée : « une enquête réalisée lors d’une précédente intervention au lycée avait montré un mal-être assez répandu chez les jeunes. Les associations impliquées et les partenaires ont donc été très mobilisés, ce qui a permis de déployer un dispositif de grande ampleur. Plusieurs centaines de jeunes ont été touchés, et j’espère qu’ils se souviendront pourquoi et comment solliciter une écoute, une aide, des conseils ». Et les actions de prévention des différents intervenants et les activités du dispositif « Tous anti-addictions » ne s’arrêtent pas là. D’autres évènements et rencontres sont déjà prévus ou à l’étude. Et les équipes de la Nouvelle Forge comptent bien faire partie de l’aventure !

*CMPP : le centre médico-psycho-pédagogique accompagne des enfants et adolescents (jusqu’à 18 ans) présentant des difficultés psychiques, cognitives ou relationnelles. En savoir plus.

**EMA : l’équipe mobile pour adolescents part à la rencontre d’adolescents de 11 à 18 ans, dans leur milieu de vie, afin d’engager une relation thérapeutique qui prépare son orientation vers un projet de soin ponctuel ou durable. En savoir plus

1. Le dispositif "Tous anti-addictions", porté par la mairie de Chantilly, rassemble un collectif d'intervenants pour des opérations de prévention et de sensibilisation.

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