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La Maison des ados, c’est quoi ?

La Maison des Adolescents de l’Oise remplit une mission double.

  • un lieu d’accueil pour les adolescents de 11 à 21 ans et leurs proches qui souhaitent avoir des informations sur toutes les thématiques qui vont s’attacher à l’adolescence : la santé sexuelle, les relations amicales ou amoureuses, la prévention des actes suicidaires, les addictions, le civisme, etc.
  • un lieu-ressource pour les professionnels en lien avec des adolescents dans tout le département. Pour eux c’est un centre de ressources, qui proposent des rencontres, des formations, des outils, un accompagnement, dont le dénominateur commun est toujours l’adolescence.

Qui porte et finance la Maison des adolescents ?

Financée par l’ARS des Hauts-de-France, la Maison des Adolescents est gérée au quotidien par la Nouvelle Forge en partenariat avec l’association Jade, le SATO (Service d'aide aux toxicomanes de l'Oise), la PJJ (Protection judiciaire de la jeunesse) et la commune de Montataire.

Les partenaires de la Maison des ados se réunissent dans un comité de pilotage qui se veut pluriel et représentatif des différentes institutions en lien avec les adolescents dans le département. Sa mission est d’orienter et évaluer les actions de la Maison des adolescents, en croisant les perspectives, afin de nourrir une vision globale des problématiques adolescentes.

Le site de le Maison des ados

OPÉRATION SPÉCIALE – Dans le petit monde de la grande précarité, la fin de l’abondance concerne aussi les slips. Les collectes caritatives de vêtements en récupèrent très peu. Alors, quand le besoin en slips pour ses usagers est devenu pressant, l’ESSIP* a pris les choses en main. Associée aux bikers de l’ONG United Riders et à deux entreprises locales, elle lance une grande collecte, La Fête du slip, dans la Somme et dans l'Oise.

Jérôme Villiers est responsable de service pour l’ESSIP (*Équipe spécialisée de soins infirmiers précarité) et le DAMIL (Dispositif d’aide, de maintien et d’insertion dans le logement), deux structures de la Nouvelle Forge basées dans la Somme. Il revient avec nous sur l’origine et les enjeux de la « Fête du slip » initiée par l’ESSIP.

Jérôme Villiers, responsable de service pour l’ESSIP, présente l’un des boxers qu’il compte déposer dans un collecteur lors de la Fête du slip.

Pouvez-vous nous présenter l’ESSIP ?

L’ESSIP est une équipe pluriprofessionnelle qui va au-devant des besoins en soins infirmiers de personnes en situation de grande précarité, essentiellement des sans-abris. Concrètement nous nous rendons dans les centres d’hébergement d’urgence ou autres entités du « réseau AHI » (accueil, habitat, insertion) et nous y assurons des soins, préventifs et curatifs. Nous nous rendons aussi dans des squats quand cela est nécessaire. Et trois fois par semaine, à différents endroits dans Amiens, nous installons notre camion technique, équipé d’un plateau infirmier et d’une douche, pour accueillir nos usagers. Outre un responsable de service, l’équipe est composée d’infirmiers, d’aides-soignants, d’accompagnants éducatifs et sociaux, d’un psychologue et d’un agent administratif.

Au-delà du soin, nous cherchons à restaurer la confiance des personnes, qui ont eu des trajectoires compliquées et conflictuelles, envers les professionnels de santé, pour favoriser leur retour dans des structures de droit commun.

Mais pourquoi avez-vous besoin de slips ?

L’ESSIP travaille auprès de personnes en situation de grande précarité, souvent des hommes, des grands marginaux ne possédant rien - pas même leurs propres vêtements. Ils dorment dehors ou dans des centres d’hébergement, des lieux qu’ils doivent quitter tôt le matin, vers 7h ou 8h. C’est-à-dire qu’ils n’ont pas un placard quelque part où ils pourraient garder des habits. Alors quand nous leur apportons des soins, nous leur donnons également des vêtements, récupérés auprès d’associations caritatives.

Mais ces associations ne parviennent pas à nous fournir des sous-vêtements. En effet, les gens n’en donnent pas. Ils préfèrent les jeter, parce que c’est associé à l’intime et qu’ils n’ont pas envie que quelqu’un d’autre les utilise. Du coup, nous manquons de sous-vêtements, slips et chaussettes en particulier. Nous avons donc décidé d’organiser nous-mêmes une collecte spécifique et de mettre en place une cagnotte.

L’affiche de l’événement, réalisée par la Société Ad’hésif

Comment est née cette collaboration avec United Riders ?

Nous ne pouvions pas porter cette opération seuls. Ça aurait été compliqué pour nous de gérer la récupération et le stockage des sous-vêtements. Nous nous sommes alors rapprochés d’une ONG caritative de bikers, United Riders, qui s’est reconnue dans l’esprit de la campagne et a tout de suite proposé d’apporter son aide.

Nous avons rapidement travaillé ensemble sur le montage de l’opération puis nous avons été rejoints par la cartonnerie VPK et l’agence de publicité Ah’Désif, qui nous ont aidé à concevoir des collecteurs. Ceux-ci seront déposés dans des lieux ouverts, des supermarchés ou des boulangeries par exemple, et dans des lieux fermés, établissements d’enseignement supérieur ou entreprises, qui pourront en faire leur miel dans leur communication interne. Mais ce n’est pas tout. Avec les United Riders, nous allons aussi proposer des événements, dans des bars, des salles de concert ou des bowlings, avec un slip ou des chaussettes en guise de droit d’entrée : dans Fête du slip, il y a le mot « fête » ! Pour ceux qui n’ont pas de sous-vêtements à donner, nous avons prévu une cagnotte (https://www.leetchi.com/fr/c/rE3BDOD0).

Notre objectif est de constituer un stock suffisant, au moins pour une année d’activité. Et en cas de succès, on ne s’interdit pas de recommencer l’année prochaine !

En bref

  • Quoi ? Une collecte de sous-vêtements surtout masculins, slips et chaussettes, neufs ou en bon état.
  • Qui ? L’ESSIP (La Nouvelle Forge) et United Riders, ainsi que VPK et Ad’Hésif.
  • Pour qui ? Pour des personnes en situation de grande précarité, accompagnées par les structures d’hébergement du réseau AHI de la Somme.
  • Quand ? Du 7 au 30 novembre 2022.
  • Où ? Dans la Somme et l’Oise (voir ci-dessous la liste indicative) et sur Internet concernant la cagnotte : https://www.leetchi.com/fr/c/rE3BDOD0 .
  • Contact : lafeteduslip@nouvelleforge.com

Lieux de collecte et événements (en cours de mise à jour)

Lieux de collecte

AILLY-SUR-NOYE
Maison Médicale - 35 rue Pellieux

D'une idée à l'autre - 9 Rue Sadi Carnot

AMIENS
L'Atelier du luthier - 13 rue Frédéric Petit

NB Médical Proxylis - 25 rue Jean Catelas

BMB - 10 Rue Colbert

Alliance Paintball - 13 rue des Cordeliers

CONTY
Conty Fleurs - 9 place du Général de Gaulle

CURCHY
Salon Savoir F-hair - 21 Rue d'en Bas

DOULLENS
Centre aquatique l'Eldorad'Ô - 50 Rue des Fauvettes

MARGNY-AUX-CERISES
Médusa Tattoo shop - 16 rue de Champien

MONTATAIRE
Siège de la Nouvelle Forge, 100 rue Louis Blanc

MOREUIL
Mairie Moreuil - place Norbert Malterre

Carrefour Market - ZI, Rte de Thennes

ORESMAUX
Coupe et Soleil - 3 Rue du Stade

QUEVAUVILLERS
Stade Fernand Gaillet - Jeunesse sportive de Quevauvillers (courriel : js.quevauvillers.football@gmail.com)

ROYE
Société Ad'hésif - 4 rue du Docteur Duquesnel

SAINT SAUFLIEU
Boulangerie Placet - 73 route nationale

Evènements

Samedi 12 novembre Match Amiens SCBB - Dourges (Nationale 3 Basket-ball)
à 20h gymnase de la Hotoie
entrée : 1 slip

Salon de l'artisanat et du commerce
Place de Chaulnes
Les 4, 5 et 6 novembre 2022

PRÉVENTION - Une journée complète dédiée à la prévention des addictions, pour marquer durablement l’esprit des lycéens. C’est le parti pris d’un collectif d’intervenants rassemblés ce lundi 10 octobre, journée mondiale de la santé mentale, à la Cité scolaire de Chantilly, à l'initiative de la Nouvelle Forge, dans le cadre du dispositif "Tous anti-addictions"1.

Parmi eux, des professionnels des structures de la Nouvelle Forge (CMPP* et EMA**), le SATO (Service d’aide aux toxicomanes de l’Oise), la Prévention routière et la gendarmerie. Ensemble ils ont mis sur pied un programme ludique pour capter l’attention des lycéens : lunettes de simulation d’alcoolémie, tests de connaissances des produits, théâtre interactif, conférences thématiques animées par les professionnels.

Des enseignants du lycée, impliqués eux aussi, ont proposé aux jeunes de mieux se connaître en abordant les émotions sous un angle original, avec l’outil Comcolors. La journée a également été ponctuée par les interventions très suivies du professeur Laurent Karila, psychiatre addictologue (AP-HP) et figure des réseaux sociaux, dans l’amphithéâtre de la Cité scolaire.

Le professeur Laurent Karila intervient devant les lycéens (crédit photo : Camille Genton)

Par-delà les addictions, la santé mentale

Cette journée visait à sensibiliser les lycéens à l’addiction sous toutes ses formes (alcool, écrans, drogue, tabac…), mais aussi aux questions de santé mentale.

L’Équipe mobile pour adolescents (EMA) de la Nouvelle Forge a ainsi pu diffuser toute l’information nécessaire concernant les dispositifs de soin en santé mentale, et répondre directement aux questions des lycéens. « Un tel cadre, qui sort de l’ordinaire, permet de dédramatiser le sujet et de rendre possible l’entrée dans un parcours de soins, pour ceux qui en ont besoin mais n’ont jamais franchi le pas, ou pour ceux qui s’inquiètent pour un proche », explique Anne-Sophie Wecker, psychologue et coordinatrice de l’EMA.

Occupant le théâtre-forum du lycée, les psychologues du CMPP avaient conçu des saynètes interactives, afin de préparer les jeunes aux différentes situations où les produits stupéfiants se manifestent dans la vie quotidienne. Ils y ont fait l’expérience de se positionner une première fois, dans des conditions sécurisantes, face à des propositions qui peuvent leur être faites, au lycée ou dans la rue.

Des dépliants thématiques à emporter chez soi, au stand du SATO

Enfin, un espace confidentiel, où il était possible de se rendre sans être vu, permettait aux lycéens d’être accueillis et écoutés par un psychologue de la Nouvelle Forge et une éducatrice spécialisée du SATO.

Camille Genton, chargée de développement et représentante de la Nouvelle Forge dans le comité de pilotage du dispositif « Tous anti-addictions », dresse le bilan de cette journée : « une enquête réalisée lors d’une précédente intervention au lycée avait montré un mal-être assez répandu chez les jeunes. Les associations impliquées et les partenaires ont donc été très mobilisés, ce qui a permis de déployer un dispositif de grande ampleur. Plusieurs centaines de jeunes ont été touchés, et j’espère qu’ils se souviendront pourquoi et comment solliciter une écoute, une aide, des conseils ». Et les actions de prévention des différents intervenants et les activités du dispositif « Tous anti-addictions » ne s’arrêtent pas là. D’autres évènements et rencontres sont déjà prévus ou à l’étude. Et les équipes de la Nouvelle Forge comptent bien faire partie de l’aventure !

*CMPP : le centre médico-psycho-pédagogique accompagne des enfants et adolescents (jusqu’à 18 ans) présentant des difficultés psychiques, cognitives ou relationnelles. En savoir plus.

**EMA : l’équipe mobile pour adolescents part à la rencontre d’adolescents de 11 à 18 ans, dans leur milieu de vie, afin d’engager une relation thérapeutique qui prépare son orientation vers un projet de soin ponctuel ou durable. En savoir plus

1. Le dispositif "Tous anti-addictions", porté par la mairie de Chantilly, rassemble un collectif d'intervenants pour des opérations de prévention et de sensibilisation.

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